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Station n°6

 

Le point de départ de cette Série n°6 est lié à l'idée que la trivialité peut être sombre, obscure, noire et ivoire.

 

Cette série est présentée de sorte à exprimer un système panoptique qui exclue la couleur et, donc, la lumière. La part d'ombre doit instaurer une sorte d'évidence qui n'en est pas une pour forcer l'œil qui regarde à fixer des regards qui brillent dans la pénombre.

 

Ce travail est le fruit d'un processus lent où, couche après couche, les traits à la mine de plomb révèlent et modèlent des visages qui sortent à peine de l'ombre. Ce faisant, ils organisent un grisé qui donne à voir un ensemble où le motif s'efface.

 

Le dessin est au cœur de ce travail. Il participe de cette volonté de coller à une trivialité qui, non seulement se dérobe mais, se joue de nos certitudes.

 

Le cadrage serré doit évacuer toute idée de contexte, renforçant par là un sentiment de contrainte et de constriction. Il s'agit d'articuler le particulier au général.

 

Le caractère répétitif cherche, non pas à rendre manifeste l'évidence d'identités personnelles, patentes, épatantes, percutantes, culbutantes résistantes, militantes, suintantes, haletantes, mais à établir une identité multiple comme expression d'une problématique qui chatouille bien au-delà du nerf optique.

 

Les petits formats participent de cette volonté de répétition et de différence : ils créent une théâtralité

qui ne se situe pas dans la réalité mais dans un réel où le regard est aveugle à ce qui sourd et circule, invisible, sous l'accumulation de ces traits gris, forcément banal. 

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